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Pourquoi chroniquer des livres ? Mes 5 raisons

Coucou !

Dans cet article, j’ai envie de revenir aux fondamentaux : pourquoi chroniquer des livres sur les réseaux ?

Comment expliquer que nous puissions consacrer plusieurs heures par semaine à cette activité, avec une constance et une assiduité qui défient l’entendement, et de manière tout à fait bénévole ? Qu’en retire-t-on ? Fait-on ça pour soi-même, pour les autres ?

Voici les 5 raisons qui me motivent chaque jour à publier des chroniques... depuis 2012 !

1- Garder un souvenir de mes lectures

Rédiger une chronique, c’est avant tout formaliser ce que j’ai en tête, mettre mes idées en ordre, et ancrer un savoir nouvellement acquis pour l’agencer avec ceux que je possède déjà.

Avant de créer Bibliolingus.fr en 2012, je ne prenais pas forcément de notes, si bien que j’oubliais ce que je lisais. Même si, aujourd’hui, je ne suis plus d’accord avec ce que j’ai écrit dans certaines chroniques, j’ai tout de même une trace de chaque livre et de ce que j’en ai pensé à l’époque.

2- Écrire ! 

Écrire toutes les semaines est un exercice difficile mais essentiel, surtout dans mon métier d’éditrice et de correctrice. Ça permet de mieux maîtriser la langue, de s’exercer à différents styles, et de trouver le sien !

3- Défendre les maisons d’édition indépendantes

Rédiger des chroniques, c’est aussi le moyen de mettre en avant la bibliodiversité et les éditions indépendantes qui s’efforcent de publier des auteurices peu plébiscité·es par les médias mainstream et les institutions, et de mobiliser des savoirs précieux pour nos luttes.

4- Donner envie de lutter

Lire et militer, pour moi ça va ensemble ! Loin de se substituer à l’action politique, la lecture vient la soutenir et la comprendre. J’ai toujours à cœur de proposer des livres en lien avec les événements que nous vivons, de nourrir nos réflexions et de nous encourager à prendre position dans l’espace public. J’espère que mes chroniques apportent beaucoup de questions, et quelquefois des réponses.

5- Nouer des relations

Depuis 2012, Bibliolingus me permet d’aller à la rencontre d’autres lecteurices et créateurices de contenu, des maisons d’édition, des auteurices, des militant·es… de vous !

Le partage est précieux : ensemble, nous construisons des savoirs collectifs pour nos luttes. Tout ce que je ne peux pas lire (car les journées ne font que 24 heures), je le lis à travers vos contenus et vos chroniques, et inversement. 

Le système craque de toutes parts, les lois liberticides et le fascisme nous guettent, le vivant est en danger à cause des classes dominantes du monde entier. Créons des réseaux de résistance, organisons-nous, ici et maintenant, avant que l’on ne nous en empêche et qu’il ne soit trop tard.

Ce sont nos liens, notre cohésion, notre solidarité qui nous sauveront. Vivent l’anarchisme et le communisme !

 

Et toi, pourquoi tu crées du contenu ? Pourquoi tu lis des chroniques de livres ?

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T
Sur les 5 critères ici mis en avant, je me reconnais dans:<br /> 1 - garder un souvenir de mes lectures. Ca commence à s'imposer, depuis disons un demi-siècle de lectures...<br /> 4 - donner envie de lutter (je chronique parfois des livres militants... mais j'en lis bien davantage que je n'en chronique. Et je fais beaucoup de billets sur les livres ou films "de pur loisir")<br /> 5 - nouer des relations (avec d'autres blogs)<br /> Ecrire m'est souvent pénible, il faut que je me force, ça met du temps... Suis-je masochiste? La cause des maisons d'édition indépendantes ne me parle sans doute pas suffisamment, faute d'implication personnelle (je ne suis pas payé par elles - et je n'ai pas réussi à y faire publier un livre).<br /> Je rajouterais, par contre, un critère 6: remettre à l'honneur des ouvrages épuisés et qu'on ne peut plus, aujourd'hui, que se procurer d'occasion (de seconde main - donc indépendamment des Maisons d'édition d'origine...). <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola<br />  
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L
J'ai beaucoup aimé découvrir cet article ainsi que tes raisons. <br /> Mon blog existe principalement pour la première raison. Disons que c'est, je pense, la raison qui fait que je m'y tiens avec constance : j'ai une très mauvaise mémoire et je considère mon blog comme mon deuxième cerveau (dédié uniquement à la littérature).<br /> J'aime beaucoup cette opportunité qui n'est plus si courante d'écrire (ça dépend du métier que l'on exerce, certes !), tout comme je cultive mes rares correspondances manuscrites. Je trouve souvent que devoir poser des mots sur un texte, des mots qui vont être lus par des personnes qui ne sont pas dans ma tête, m'aide à réfléchir sur ce que j'ai lu. C'est particulièrement valable pour des livres qui me laissent mitigée ou incertaine, poser les choses à plat, prendre du recul, m'aide à y voir plus clair et il arrive que je ressorte de l'écriture de ma chronique avec un avis plus tranché que quand j'étais immergée dans la lecture.<br /> Et j'apprécie énormément les échanges avec les autres blogueuses et blogueurs. Ça demande du temps de lire les autres, de commenter, de répondre, mais je trouve ça aussi agréable que passionnant.<br /> Après, j'aime aussi beaucoup le format blog. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux, j'ai brièvement tenté l'expérience, mais il n'y a pas grand-chose qui me plaît dans ce système soumis à des algorithmes. J'aime la liberté des blogs.<br /> Pour ce qui est de lutter, ce n'est pas à travers mon blog, mais c'est clairement la lecture d'autres blogs qui me donne envie de lire davantage d'essais par exemple. Je ne le fais toujours pas autant que je le voudrais, mais bon, ça viendra...
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K
C'est super intéressant de voir tes raisons de parler de livres!Je suis très écolo et féministe mais pas très militante. Du coup de parler de lectures qui le sont, parfois indirectement, c'est ma façon d'encourager les gens à se sensibiliser davantage à ces causes.Mon but est surtout d'encourager les gens à lire, parce que la lecture rend plus empathique, ouvre l'esprit, et comme tu dis avec le fascisme et le repli sur soi qui montent on a besoin de s'ouvrir...Cela m'inquiète car je vois que les gens lisent de moins en moins, alors j'espère semer quelques graines d'envie de lectures autour de moi!^^ Je te souhaite de belles aventures livresques
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A
Oui, tout à fait, intégralement, même s'il m'arrive de faire des modifications à la frappe.
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A
Tout comme Ingannmic je coche les points 1, 2 et 5. De même j'écris mes chroniques sur papier, dans mon cahier journal, avant de les taper. Ecrire sur un livre me permet de mettre au clair les raisons pour lesquelles je l'ai apprécié ou pas et ce faisant il m'arrive de constater que le livre était encore meilleur qu'il m'avait semblé à première vue -ou pire ! Je lis des chroniques de livres pour trouver des idées de lecture et parce que, à force de suivre des blogs, je me suis attachée à leurs auteurs ou autrices.
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N
Intéressant d'écrire un petit billet sur ce sujet. Pour ma part j'écris d'abord parce que j'aime écrire, que c'est un besoin, un plaisir. J'écris pour partager mes goûts et mes coups de coeur (disques, livres, films...). J'écris aussi pour faire partagé mon ressenti et mes idées, essayer de faire réfléchir, réagir, débattre, d'amener une réflexion<br /> Lire, écrire et réfléchir pour lutter et éviter de se laisser conduire là où on veut nous amener, c'est à dire devenir des robots déshumanisés
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I
Pour le 1, le 2 et le 5, oui, et concernant le 2, rédigeant mes brouillons de critiques sur papier, pour garder en plus le plaisir de l'écriture manuelle (même si j'écris affreusement mal et que je ne parviens parfois pas à me relire !). Et je me demande si la seule volonté de faire lire n'est pas, en soi, militante, au-delà même -ou en complément- du contenu mis en avant... Lire permet de conserver le goût de la lenteur, de la nuance, de l'introspection et en même temps de la curiosité de l'altérité. C'est du moins ce que je crois. <br /> Et tenir un blog est une porte ouverte vers d'autres, comme celui-ci par exemple, qui me semble presque d'utilité publique !!<br /> Je vois que tu lis Les mémorables. Je suis curieuse d'avoir ton avis, j'ai aimé le sujet, moins la manière dont il est traité..<br />  
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S
Quand j'ai lu ton billet hier, je me suis dit que n'étant pas militante, certaines de tes raisons n'étaient pas les miennes. Et puis, quand même, quand je publie comme aujourd'hui des billets sur l'industrie agro alimentaire, je suis contente qu'ils soient lus, j'espère même que mes billets font réfléchir des gens et les conduisent à lire les livres en question. <br /> Je blogue aussi beaucoup pour la communauté, ce petit cercle de lectrices (plus quelques lecteurs) fidèles et presque amis. C'est grâce à eux que j'ai ouvert mon horizon de lecture et que je découvre de très nombreux titres passés sous les radars des critiques officielles et assermentées qui ne m'intéressent plus. 
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