La 100e chronique
Seulement 100 ?
Eh oui, en deux ans et demi, ça ne fait pas beaucoup contrairement à certains de mes camarades blogueurs ;) Mais j’aime prendre le temps d’écrire mes articles :)
Et le 100e livre présenté est…
Journalistes précaires, journalistes au quotidien
Dirigé par Alain Accardo, aux éditions Agone, cet ouvrage regroupe des témoignages de journalistes (dont celui qui a réalisé le film Les Nouveaux Chiens de garde) et des analyses sociologiques. Ce livre met en lumière comment les conditions de travail influent fortement sur le résultat (tout comme pour les écrivains dans La Condition littéraire). Pour l’occasion j’ai inventé les 10 commandements humoristiques des journalistes précaires ;)
Pourquoi celui-là ?
L’influence sociale et politique des journalistes, et la manière dont ils exercent leur métier, sont des thèmes qui me passionnent ! Ce sont eux qui attirent notre attention vers certains sujets et pas d’autres, eux qui nous donnent certaines clés pour comprendre le monde qu’on ne peut pas voir de nos yeux.
La seconde raison est que les sciences humaines, la politique, l’économie, bref tout ce que certains englobent dans le terme « non-fiction », sont peu présentes sur la blogosphère. La belle part revient à la littérature, à la jeunesse, au fantastique… mais si peu aux essais. On a tendance à ne pas sortir du genre littéraire alors que la lecture est aussi un moyen de s’informer, de se positionner sur un débat, et ce n’est pas seulement une source de plaisir.
La troisième raison est que la précarité (appelée flexibilité pour les employeurs), encouragée par la quête à la rentabilité, nuit gravement à l'exercice de tous les métiers, et notamment à celui des journalistes. Chaque jour, nous sommes moins nombreux à effectuer des tâches toujours plus nombreuses et toujours plus urgentes. Sous prétexte que tout est informatisé, automatisé, nous sommes sensés travailler plus vite et plus efficacement. Mais la précarité (la flexibilité) est un moyen de pression pour les chefs d'entreprise : avec la peur et l'incertitude, il est facile de désagréger la solidarité entre les travailleurs et leur force commune. Il devient alors plus facile de négocier les droits et les devoirs de chacun au cas par cas, et de tirer vers le bas les ambitions.
Bonne lecture !
Lybertaire